En visite chez Mirella Pizzioli Témoignage pour ma fille, Emma

En visite chez Mirella Pizzioli
Témoignage pour ma fille, Emma
STELLA MARIS 477 SOMMAIRE

Livres de Mirella Pizzioli


Je m’appelle Thierry, et je suis le papa d’une merveilleuse petite fille de dix ans, Emma. Malheureusement, elle nous a quittés lors d’un accident brutal le 16 juin 2010 et cette date sera gravée à jamais dans notre âme et notre coeur.
Je m’appelle Thierry, et je suis le papa d’une merveilleuse petite fille de dix ans, Emma. Malheureusement, elle nous a quittés lors d’un accident brutal le 16 juin 2010 et cette date sera gravée à jamais dans notre âme et notre coeur. Pour l’anniversaire d’une de ses copines, nous l’avons laissée dormir chez elle la nuit précédente. Un groupe de leur classe les avait rejoints le lendemain pour une belle journée d’été. Sa petite amie habitait non loin de chez nous, dans une résidence au quatrième étage sans ascenseur, avec des escaliers assez larges surmontés d’une rampe, et un puits au milieu. Emma était rayonnante de bonheur après avoir passé cette journée entourée de ses camarades et encadrée par la maman qui recevait tout ce petit monde. Après cet après-midi de fête, mon épouse est venue récupérer Emma, accompagnée de ma seconde fille Chiara, âgée de six ans. Il était seize heures cinquante, Emma avait rendez-vous pour sa leçon de catéchisme. Au moment de descendre, Emma grimpa assise en équilibre sur la rampe des escaliers. Mon épouse, furieuse, lui ordonna de descendre immédiatement, ce qu’elle fit aussitôt. Mais au moment où ma femme avait le dos tourné pour récupérer Chiara un peu plus bas, Emma a réitéré son geste et elle est tombée dans ce puits. Elle est décédée sur le coup de multiples fractures et blessures. Mon épouse, ma deuxième fille et moi étions désemparés et anéantis.
Une amie tenta de me réconforter et m’informa qu’elle connaissait une personne mystique, très proche de Dieu et de l’Eglise: Mirella Pizzioli, habitante de Santarcangelo di Romagnia, près de Rimini. J’appelai Mirella aussitôt, et je lui racontai notre calvaire. Rendez-vous fut pris pour le 07 juillet 2010. Mirella nous a accueillis chaleureusement. Nous avons pris place dans son bureau, plein de photos de personnes disparues, notamment d’enfants.
Nous avons remis une photo de notre fille à Mirella qui nous dit: «Emma est là depuis bien longtemps et vous attend. Elle joue avec un chien, elle a le jouet de ce dernier dans les mains et le cache dans son dos. Mais elle n’ose pas venir vers vous, par peur de reproches que vous auriez à lui faire.» J’ai pris la main de mon épouse et, d’une seule voix, nous lui avons dit que nous n’étions pas du tout fâchés, que les enfants désobéissent parfois, que tout cela était normal. Alors Emma est venue entre nous deux, comme à son habitude. Mirella nous a décrit Emma, aussi bien son caractère que son physique. Aucun doute dans notre esprit, notre fille était bien parmi nous. Mirella insistait sur le fait que Emma est maintenant dans la vérité, qu’elle est éclatante de beauté, joyeuse, joviale, et que c’est une petite fille très curieuse qui aime écouter la moindre de nos conversations, qu’elle n’a pas changé, elle est telle que nous la connaissions. Elle nous dit qu’Emma devait partir, car elle avait une mission, peut-être auprès des enfants.
Mirella nous précisa que nous avions nous aussi une mission, et que celle-ci nous serait précisée en temps et en heure. Emma nous dit qu’elle restait très proche de sa soeur Chiara…, qu’elle restait proche de nous et que, de temps en temps, nous aurions quelques signes de sa part, chacun le sien; si quelques fois mon épouse trouvait sur son chemin des pétales de roses ou si elle sentait le parfum de la rose sans raison, il devrait être évident que ce serait un clin d’oeil de notre fille. Emma me précisa que j’entendrais un son de cloches pour me signaler sa présence. Elle nous fit encore savoir que ses fleurs préférées étaient les roses jaunes. Ma femme resta stupéfaite. En effet, quelques jours plus tôt, lors d’une visite au cimetière, Chiara avait dit soudain à ma femme que les fleurs préférées d’Emma étaient les roses jaunes, alors que nous déposions essentiellement des roses blanches et roses!
Emma dit à sa mère qu’elle était très souvent sur ses genoux et qu’elle lui caressait les cheveux, qu’elle était très triste de la voir pleurer, qu’il ne fallait plus pleurer, car elle est bien vivante et tellement heureuse.
Alors Mirella nous dit que sainte Thérèse et sainte Rita étaient présentes ainsi que d’autres saintes, et qu’elles envoyaient à mon épouse toute leur solidarité maternelle et affective et qu’elles partageaient sa douleur. Mirella nous dit que nous retrouverons Emma de l’autre coté, que nous reformerons à nouveau une famille complète. En attendant Emma est là avec nous, même si nous ne la voyons pas avec nos yeux de chair. Ou que nous soyons, elle sera là. Mirella nous dit également que notre fille a la faculté d’être à plusieurs endroits en même temps. Elle nous informa que Jésus était souvent là les après-midi, assis tout proche d’elle et qu’il écoutait les personnes venues la voir. Ma fille me renouvela sa confiance et m’affirma que j’étais un bon père, que beaucoup de choses pouvaient se réaliser à mon contact. Emma nous dit que nous devrions nous serrer souvent dans les bras. Elle dit que ma femme devait se rapprocher de moi et ne pas refuser mes gestes d’affection, même si la douleur l’empêchait d’avancer. Que nous devions rester très unis et aller à nouveau à l’église.
Notre fille nous prédit une grande nouvelle, la venue d’un autre enfant, un petit garçon.
Puis Mirella me demanda si j’affectionnais un saint en particulier. Effectivement, mon oncle Sauveur était un des fils spirituels de saint Padre Pio qui avait marqué très profondément notre famille et moi particulièrement. Alors Mirella nous dit qu’il était là présent derrière nous, qu’il se chargerait personnellement d’emmener Emma vers le Père. Je m’effondrai en larmes tout en me mettant à genoux, le remerciant de tout mon coeur et de toute mon âme pour sa grande bonté à mon égard.
Mirella nous dit voir Padre Pio prendre la main de notre fille qui tressautait de joie, qu’elle les voyait marcher tous deux sur un chemin bordé d’arbres vers une arche étincelante de lumière. Mirella nous indiqua que Padre Pio attendait ce jour pour nous dire qu’il prenait en charge notre petite Emma.
A ce moment-là, nous aussi étions transportés de joie et très certainement éclairés par la lumière de Dieu. Mirella nous informa qu’au moment où Emma avait suivi Padre Pio, elle avait enlevé ses chaussures. “Emma aimait souvent marcher pieds nus’’. Enfin, nous avons pris congé en la remerciant de tout coeur pour son aide et son accueil chaleureux. Nous sommes repartis le coeur un peu plus léger... Quelques mois plus tard, le jour de la rentrée scolaire nous attendions à côté de Chiara qu’elle rentre en classe, lorsqu’elle sortit quelque chose de ses poches en nous demandant ce que cela pouvait bien être. Elle ouvrit la main et nous découvrîmes quatre pétales de roses en tissu! Il nous apparaissait tout d’un coup évident qu’Emma était là, qu’elle ne pouvait pas manquer ce jour si important. Notre fille nous manque certes, et notre très grande tristesse reste présente, mais sans commune mesure avec ce que nous vivions avant.

Vendredi 24 décembre 2010
Thierry Taranto
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