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Novembre,… mois des morts? Non… Par Mirella Pizzioli

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Message  Admin Sam 7 Juil - 19:31

Novembre,… mois des morts? Non…
Par Mirella Pizzioli

STELLA MARIS 485 SOMMAIRE

Livres de Mirella Pizzioli

Un matin de septembre, je me promenais calmement sur le bord de mer. J’admirais le beau ciel bleu, je respirais le parfum de la mer, une merveilleuse journée ensoleillée et quelques baigneurs étendus sur le sable chaud.
Je sens qu’on me touche la main droite, je regarde et je vois à côté de moi un petit enfant d’environ cinq ans qui me sourit. Il est d’une beauté impressionnante, un petit visage rond, de grands yeux, je ne sais définir la couleur, un nez et une petite bouche parfaites, les cheveux sont châtains frisés, d’un hérisson à grande boucle et même un peu longs; ils lui effleurent à peine les épaules.
Il porte un petit costume de bain blanc et, enfilé sur son bras droit, un petit gilet de sauvetage rond, de couleurs «passées de mode». Moi aussi je lui souris… en même temps, nous nous prenons la main. Nous marchons ensemble sur le bord de mer. Il sautille, heureux… Et moi? Je me promène sur le bord de mer en tenant la main d’un petit enfant que personne ne voit, un petit qu’on aurait vu sur terre dans les années cinquante.
– Pourquoi es-tu là, trésor?
– J’attends ma maman.
– Et où est ta maman? Le bel enfant ne me répond pas.
– Tu es toujours seul? Le petit ne me répond pas…
– Tu veux venir à la maison avec moi?
– Oui, oui!
– Dis-moi, comment t’appelles-tu?
Sa voix est un chuchotement; je crois avoir compris Rodolphe. Nous poursuivons notre promenade, moi, en silence, le petit Rodolphe parle en lui-même, comme font les enfants plongés dans leur fantaisie et imagination. Je ne comprends pas ce qu’il dit et je ne lui pose pas de questions. Comme il était «apparu», à l’improviste, il disparaît. Ma main est vide, je regarde autour de moi, il n’est plus là. Les habituels baigneurs, étendus sur leur petit lit, indifférents de vivre à côté de saintes et réelles créatures comme le petit Rodolphe. Vers 23h30, je vais au lit. Je pense à Dieu, je pense à Marie, je pense à Jésus, aux anges, à mon papa, à maman et instinctivement, avec coeur, je les prie. A l’improviste, je sens et je vois Rodolphe à côté de moi. Tu es revenu? Petit trésor, je suis si heureuse de te revoir, je croyais que tu m’avais oubliée. Tu es venu faire dodo avec moi?
Comment puis-je raconter sa joie? Comment puis-je vous raconter le visage rayonnant, heureux, lumineux d’un saint enfant?
Et moi? Je suis dans mon lit, avec un saint petit enfant du ciel auprès de moi. Je le presse contre moi, je ne sens pas son corps comme un corps, mais pourtant je le sens. Il porte son petit costume de bain blanc et, enfilé sur son bras droit, un petit gilet de sauvetage rond et coloré. Ensemble nous susurrons de nombreux Ave Maria à la Madone. Je m’endors et… le matin suivant, plus de Rodolphe, je ne le revois plus.
Peut-être que sa maman est venue le prendre?

Novembre, le mois des morts… Un après-midi d’octobre, seule, je marche le long d’un très beau boulevard bordé d’arbres; les feuilles tombent. Le boulevard est très fréquenté, beaucoup de gens circulent, je salue quelques personnes que je connais, je m’arrête parler avec une amie qui promène son petit chien. Il remue la queue, joyeux… aboie et veut que je le caresse… Pendant que je parle avec mon amie… je regarde vers un banc proche, sur ma droite. Je suis surprise, parce qu’il y a un petit enfant assis, seul… Je salue en vitesse mon amie et je m’approche du banc sans m’asseoir. Je ne sais pas comment – vraiment, je ne sais jamais comment, pour des choses qui m’arrivent! – mais de toute façon je comprends que c’est un enfant «jamais né». Des yeux de mon coeur, je lui fais une caresse et je lui demande: «Que fais-tu là?» «J’attends ma maman, elle arrivera bientôt.»
Il porte un petit maillot bleu; son pantalon gris clair est court, les sandales me semblent blanches. Je comprends qu’il ne veut pas parler; je reprends ma promenade. Mais tout, maintenant, est un peu différent. De temps en temps je me retourne et, tant que je vois le banc, l’enfant est toujours assis, seul. Il attend.
Je me promène environ une heure, ensuite je décide de retourner. Assise sur le banc, il y a maintenant une femme seule; elle n’est plus très jeune. Je la connais de vue, je la vois souvent au supermarché. Je ralentis mon pas et la regarde. Elle a les yeux clos, les bras croisés sur la poitrine. Elle porte un maillot bleu et une jupe gris clair, ses chaussures sont claires. Ils sont vêtus de la même façon! Le petit enfant assis sur le banc est à côté d’elle, ils sont très proches, il appuie sa petite tête sur le flanc gauche de la dame.
Nous nous regardons en silence. Sûrement, cette femme pense à son enfant… et son enfant est à côté d’elle. Le coeur des mamans est près de leurs enfants, toujours; indivisibles, comme le coeur de Marie est à côté de son Fils, indivisibles.

Novembre, le mois des morts… Un fait survenu voici quelque temps. Une gentille dame est assise devant mon bureau; elle est venue me voir, parce qu’elle n’est pas très bien: «Ils m’ont dit, Mirella, que tu aides beaucoup, que tu pries… Comme tu vois, je suis vieille, ma santé est délicate, j’ai subi une grave intervention chirurgicale, moi aussi je prie, voilà pourquoi je suis venue…»
Le Seigneur, dans son amour infini, remplit aussitôt mon coeur d’amour. C’est une maman, une grand-mère, sa vie n’a pas été facile, son visage conserve encore les traits d’une grande beauté dans sa jeunesse. Je lui dis. Elle sourit, elle soupire: «Merci, oui, c’est vrai, mais le temps est passé…»
Je prends le livre que Jésus me suggère, (j’en ai beaucoup sur mon bureau, mais c’est Jésus qui me fait choisir celui qu’il retient le plus adapté pour les intentions de la personne qui est venue demander de l’aide; c’est ainsi, même pour la prière, c’est toujours Jésus qui la choisit; je supplie sa miséricorde avec les paroles que lui-même suggère, pour obtenir de lui la grâce ou l’aide demandée; c’est incroyable!)
Tandis que je demande, je vois aux épaules de la dame un jeune homme vêtu en soldat; il porte un fusil en bandoulière. Ce n’est pas un soldat «moderne». Avec son uniforme, son béret sur la tête, à l’ensemble de son habillement, je comprends que c’est un soldat de la première guerre mondiale. Je cherche à l’ignorer, mais c’est impossible, je dois le dire, je dois le dire à la dame assise devant moi. Avec la gentillesse et la délicatesse que j’emploie toujours, je raconte ce que je vois.
– Excusez-moi, madame, vous souvenez-vous si dans votre famille, il y a eu un soldat qui a combattu durant la première guerre mondiale?
– Pourquoi me le demandez-vous?
Elle se met la main sur la bouche pour retenir une forte émotion…
– Madame, ici, maintenant, précisément à vos épaules, il y a un jeune soldat, il semble très fatigué…
– Que dit-il?
– Finalement, je suis revenu à la maison. Comme toujours, moi aussi, je m’émotionne. Personne ne peut rester indifférent, ce sont des choses extraordinaires. Soudain, le soldat retire le fusil de son épaule et le dépose à ses pieds.
– Mirella, c’est le frère de maman, il est parti à la guerre… Moi, j’étais toute petite, mais je me souviens que ma maman me racontait que sa maman l’attendait chaque jour, des années, toujours… mon oncle a été déclaré perdu.
Sans que je lui demande, elle me montre une photo qu’elle avait dans son sac à main: «Ici, c’est ma maman, ici, c’est ma tante, et là, c’est le frère de maman. Il est habillé en soldat et c’est l’unique souvenir que nous avons de lui, mon oncle n’est plus revenu à la maison, jamais plus.»
Le soldat qui est devant mes yeux est le même soldat que celui de la photographie. Il a un fusil posé à terre, près de ses pieds.
Quelques mois plus tard, la dame m’appelle. Elle réussit à peine à parler: «Mirella, c’est incroyable, ils l’ont retrouvé! Nous avons reçu une lettre et ils disent qu’il a été reconnu avec d’autres soldats italiens, qu’il revient chez nous… Finalement, il aura une digne sépulture, finalement je pourrai, non, nous pourrons, toute la famille, prier et porter une fleur sur sa tombe…» Elle était venue pour qu’on prie à cause de sa maladie! Une métamorphose instantanée. Tandis que je regarde le crucifix, à l’église, durant une messe, devant moi s’ouvre une vision impressionnante et très douce. Presque dans l’ombre, une longue file de personnes, l’une derrière l’autre, en file indienne, toutes mélangées, personne ne pousse. Ils portent des habits normaux, avancent en silence, lentement, et se dirigent vers une porte unique. Sur le seuil de la porte, petite et étroite, Lui, Jésus, éblouissant de lumière.
Une à la fois, lentement, les personnes entrent, la lumière est très lumineuse, intense, d’une couleur rose ténue, très ténue, l’espace est immense, mais la lumière est si «dense» que je ne parviens pas à percevoir la grandeur du lieu. A droite et à gauche, des files de jeunes encore plus lumineux, très grands, très beaux. Ce sont des anges.
Les personnes, dès l’instant de leur entrée, ne sont plus comme un instant avant. C’est une métamorphose instantanée, et leur aspect devient brillant comme des diamants.
Les anges sont immergés dans la lumière, lumière dans la lumière, leur image remonte, on distingue parfaitement leurs figures, leurs visages, leurs cheveux, les bras levés vers le haut. Ils portent de longues tuniques qui descendent jusqu’aux pieds. Ils sont en fête, joyeux, ils chantent. Et là, au milieu, la merveille des merveilles, j’ignore si c’est proche ou lointain, encore une lumière plus intense, un énorme soleil, dont le centre «pulse» comme les battements d’un coeur. Dieu m’a montré l’entrée des hommes dans le règne des Cieux et la porte du Ciel, c’est son Fils Jésus, le Christ.

Novembre, le mois des morts?
Non, novembre n’est pas le mois des morts, novembre est le mois de l’amour, c’est le mois des souvenirs, c’est le mois de la nostalgie, c’est le mois des fleurs, c’est le mois de la prière pour nos bien-aimés.
Combien de caresses à ces photographies jaunies pendant que, soupirant, nous repensons à tous les moments vécus ensemble. Pourquoi n’avons-nous pas compris quand c’était le temps de comprendre? Comme la vie aurait été plus facile sur terre! Pourquoi n’avons-nous pas aimé davantage, quand c’était le temps de plus aimer? Comme la vie sur terre aurait été plus facile!
Nous n’avons pas pardonné? Pardonnons maintenant, oublions les offenses…
Nous n’avons pas été pardonné? Demandons à être pardonné maintenant.
Avons-nous beaucoup aimé? Avons-nous été beaucoup aimés? Et maintenant? Maintenant, ils nous aiment encore plus, dans la perfection de l’amour, pour toujours. L’amour n’a pas de limite, c’est sans fin.
Jamais, comme en ce mois de novembre, le Ciel et la terre sont unis. Jamais comme en ce mois, notre coeur est près de leurs coeurs.
Nos bien-aimées, les personnes que nous avons tellement aimées, où sont-elles? Près de nous et dans la gloire de Dieu
Nos bien-aimés.
Les cimetières, ces «saints champs», comme les appellent les anges, pleins de fleurs, semblent être des jardins.
Tous? Le souvenir est-il pour tous? Non, pas pour tous. Qui se souvient des soldats? Combien de jeunes, avec courage, ont donné leur vie pour défendre leur patrie. Les soldats de toutes les guerres, de toutes les époques, à tous les temps de l’histoire. Combien de guerres?
Nous souvenons-nous de nos bien-aimés? De tous? Non… pas de tous. Et nos ancêtres? Nous en souvenons-nous? Qui s’en souvient? Qui prie pour eux? Qui leur met une fleur? Qui allume un cierge? Et pourtant, nous, nous existons, parce qu’eux ont existé.
C’est ainsi, infini, l’infini. Il est ainsi immense, le Ciel. Il est ainsi peuplé, le Ciel… sans fin, l’amour.
Comme il est beau d’être chrétien, comme elle est engageante et pleine de miséricorde, notre foi chrétienne.
Mon Jésus, vrai Dieu et vrai Homme, ton enseignement n’a aucune lacune!
Le fait de pouvoir témoigner m’honore.
Mon Seigneur, Seigneur de la vie, par quelle parole, moi, nous, pouvons-nous te parler? Par quelle musique pouvons-nous te chanter?
Devant tant de beauté sans fin, mon Seigneur, en silence, j’élève mes yeux vers le Ciel, en silence, je m’agenouille à tes pieds.
Seigneur, accueille en ton règne tous tes enfants partout dispersés, tous ceux qui, dans la paix, ont laissé la terre…
Et vous, de là-haut, priez pour nous…



































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